Perte musculaire, atrophie cardiaque, allongement de la colonne vertébrale, porosité des os... les séjours spatiaux ont des conséquences sur le corps des astronautes. Une étude parue jeudi dans le New England Journal of Medicine nous apprend que la présence prolongée dans l'espace a aussi un impact sur le cerveau, rapporte Le Figaro.
Le cerveau se déplace. Des chercheurs de l'université américaine de Caroline du Sud ont pu, grâce à un financement de la Nasa, faire passer des IRM à 34 astronautes, avant et après leur séjour spatial. Ils ont alors découvert que, après une présence de plus de trois mois dans l'espace, le cerveau des astronautes s'est déplacé vers le haut de leur boîte crânienne. L'espace entre le cerveau et le sommet de l'os crânien est en effet rétréci. Par ailleurs, chez les astronautes ayant fait des séjours courts, il n'y a pas de telle modification.
A l'origine de troubles de la vision ? L'explication de ce déplacement est simple : l'absence de gravité. Si les fluides ne sont plus attirés vers le bas, ils ont tendance à se concentrer dans la partie supérieure du corps. La pression plus forte dans la boîte crânienne pourrait peut-être expliquer les troubles de la vue que vivent la moitié des astronautes quand ils sont dans l'espace, selon l'étude. Mais, selon d'autres recherches, la vision serait plutôt altérée par les radiations provenant du Soleil, beaucoup plus fortes à bord de la Station spatiale internationale que sur Terre.