L’observatoire océanologique de Villefranche-sur-Mer, dans les Alpes-Maritimes, vient d’ouvrir sa première plateforme de production de microalgues. Ces plantes, qui pourraient bien être l’énergie du futur, sont cultivées sous 60 m² de serres photovoltaïques.
Alimentation animale, cosmétiques, pharmacie... Leurs utilisations sont multiples. Ces protéines très riches, moins nocives pour l’environnement que l'alimentation actuelle, seront utilisées pour nourrir les animaux, mais aussi dans l’industrie pharmaceutique, l’industrie cosmétique et le développement de nouveaux carburants. "Les microalgues vont aider à passer à l’après-pétrole", explique à Europe 1 Olivier Bernard, directeur de recherche à l’Inria. "Ces biocarburants seraient moins impactants pour l’environnement que les carburants actuels." Pour l’instant, le prix de cette nouvelle source d’énergie est encore un frein, d’autant que le prix du baril de pétrole, à moins de 40 dollars en ce moment, ne cesse de chuter.
Encore des années de travail. Les scientifiques cherchent donc à améliorer la productivité de ces microalgues. Selon Antoine Sciandra, directeur du laboratoire d’océanologie de Villefranche-sur-Mer, "le but des chercheurs, c’est de trouver la façon de cultiver les algues qui soit la meilleure possible". Les microalgues ont besoin de soleil et sont sensibles à la température. "Avec des serres, on arrive déjà à contrôler un peu ces deux paramètres et on met à disposition ici des bassins de culture, sur lesquels les chercheurs peuvent venir et essayer des nouveaux procédés de culture." Avant de rouler avec ce carburant vert, il faudra attendre plusieurs années et peut-être même 20 ans. D’ici là, d’autres applications seront probablement disponibles.