La plus célèbre ancêtre de l'humanité serait morte après avoir chuté d'un arbre, selon une étude publiée dans la revue britannique Nature, lundi. Suite à une étude aux rayons X, les scientifiques de l'université d'Austin au Texas ont révélé la présence de nombreuses fractures sur le fossile de l'australopithèque laissant supposer que Lucy serait morte après une chute d'une branche haute de 12 mètres.
Lucy grimpait aux arbres. C'est cette pratique, similaire à celle des singes, qui aurait provoqué sa mort. "Lucy, comme les chimpanzés, craignait les carnivores, et les prédateurs adoraient croquer des petits australopithèques, ça devait être très tendre et très agréable", explique avec une pointe d'amusement le paléonthologue Yves Coppens, qui a contribué à la découverte du fossile en 1974 en Ethiopie. "Elle devait sûrement se réfugier dans les arbres pour dormir et être un peu plus en sécurité qu'au sol", poursuit le scientifique.
Une nouvelle réponse à un vieux débat scientifique. Pour Yves Coppens, cette découverte confirme ce que les scientifiques français avaient repéré depuis longtemps : "Ces êtres-là, qui ne sont ni singes strictement arboricoles, ni humains strictement bipèdes, [...] pouvaient être moins stables dans les arbres" et être entraînés dans des chutes mortelles. Comme celle qu'aurait connue Lucy, qui selon l'analyse aux rayons X, serait tombée d'une hauteur d'au moins 12 mètres, à presque 60 km/h.
Trésor national. Les scientifiques ont profité d'un des très rares déplacements du fossile de Lucy pour procéder aux analyses, entre 2007 et 2013. Conservé comme un trésor national au musée de la capitale éthiopienne d'Addis-Abeba, plusieurs grands musées américains ont déboursé des fortunes le droit d'exposer les restes de la petite australopithèque qui mesurait 1,10m pour 29 kg.