La Nasa a retardé de plusieurs jours le premier vol de son mini-hélicoptère sur Mars en raison d'un problème technique apparu lors du test de ses rotors, a annoncé samedi l'agence spatiale américaine.
L'hélicoptère "sain et sauf", assure la NASA
Le voyage d'Ingenuity, qui doit être le tout premier vol d'un engin motorisé sur une autre planète, était prévu pour dimanche mais est maintenant en attente jusqu'au 14 avril au moins. Un test à grande vitesse des rotors de l'hélicoptère de 1,8 kilogramme s'est terminé plus tôt que prévu en raison d'une alerte sur un problème potentiel. Par leur rotation, ces éléments permettent de maintenir l'hélicoptère en vol.
"L'équipe de l'hélicoptère examine la télémétrie pour diagnostiquer et comprendre le problème", a déclaré la NASA dans un communiqué. "Suite à cela, ils reprogrammeront le test à pleine vitesse". La NASA a précisé que l'hélicoptère était "sain et sauf" et qu'il avait envoyé des informations à la Terre.
Des données techniques transmises au rover
Initialement, le plan pour dimanche était de faire voler Ingenuity sur place pendant 30 secondes pour prendre une photo du rover Perseverance, qui s'est posé sur Mars le 18 février avec l'hélicoptère attaché à sa face inférieure. La Nasa qualifie cette opération inédite de très risquée, mais affirme qu'elle pourrait permettre de recueillir des données inestimables sur les conditions de vie sur Mars.
Le vol est un véritable défi, car l'air martien est d'une densité équivalente à seulement 1% celle de l'atmosphère terrestre. Or c'est en poussant l'air en tournant que les hélices peuvent soulever du poids. Cela signifie qu'Ingenuity doit faire tourner les pales de son rotor beaucoup plus vite que ne le ferait un hélicoptère sur Terre pour pouvoir voler.
Après le vol, l'hélicoptère transmettra au rover des données techniques sur ce qu'il aura réalisé, qui seront à leur tour envoyées vers la Terre. Parmi ces premières données, il y aura une photo en noir et blanc du sol prise par Ingenuity directement sous lui lorsqu'il sera en l'air. Le lendemain, une fois ses batteries rechargées, l'hélicoptère transmettra une photo en couleur de l'horizon, prise par son autre appareil photo. Mais les images les plus spectaculaires devraient venir du rover Perseverance, placé en observation à plusieurs mètres de là, et qui doit filmer le vol.