Entre 2013 et 2014, plus de 1.500 os appartenant à au moins quinze individus étaient retrouvés lors de fouilles dans une grotte d'Afrique du Sud. Une étude, publiée dans la revue scientifique National Geographic et réalisée par le paléontologue américain Lee Berger, évoquait alors la découverte d'une nouvelle espèce, nommée "l'Homo naledi". Les chercheurs rapportaient alors que l'Homo naledi possédait des caractéristiques proches de celle du premier représentant de notre espèce, l'Homo sapiens.
Bien que doté d'un plus petit cerveau que l'Homo sapiens, "l'Homme étoile", prénommé ainsi en référence au site où il a été découvert par les équipes de Lee Berger, était notamment capable d'enterrer ses morts dans une grotte afin de protéger leurs dépouilles. Sur le plan physique, l'analyse des fossiles a montré que cette espèce primitive était également munie de pieds de marcheur ainsi que de mains articulées lui permettant de tenir des ustensiles.
L'étude publiée ce mardi nous en dit plus sur l'Homo naledi. Depuis la découverte des restes d'Homo naledi, l'équipe à l'origine des exhumations tentait de dater les fossiles. Les hypothèses concernant l'âge de l'espèce en question tournaient généralement autour d'un ou deux millions d'années. Cependant, la revue eLife a publié ce mardi une étude réalisée par Lee Berger et ses collègues, rapportant que l'Homo naledi n'avait finalement "que" 250 000 ans, une estimation tranchant avec celles faites jusque là. Selon le site Futura, cette conclusion a été formulée grâce à l'utilisation de pas moins de six techniques de datation différentes.
L'Homo naledi, un voisin de "l'Homme moderne". S'il s'avère que l'Homo naledi a effectivement vécu il y a 250 000 ans, il est probable qu'il ait côtoyé l'Homo sapiens, apparu sur Terre il y a près de 200 000 ans. Désormais, les chercheurs se demandent si c'est l'Homme moderne qui a entraîné la disparition de l'Homo naledi en investissant son écosystème.
La découverte annoncée cette semaine par le site Science Daily de nouveaux fossiles presque intacts sur un site voisin permettra sûrement aux paléontologues de faire la lumière sur cette théorie.