Ondes gravitationnelles : Einstein avait (encore) raison

© NASA/JPL CALTECH / AFP
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G.S. avec AFP , modifié à
Une équipe de scientifiques a annoncé jeudi la première détection directe d'ondes gravitationnelles. Une avancée jugée majeure en physique. 

Des équipes internationales de chercheurs ont annoncé jeudi la première détection directe d'ondes gravitationnelles, une avancée jugée majeure en physique qui ouvre une nouvelle fenêtre sur l'univers et ses mystères, notamment les trous noirs (lire nos explications ici). Cette découverte, qui couronne plusieurs décennies d'efforts, confirme une prédiction importante de la théorie de la relativité générale d'Albert Einstein énoncée en 1915. 

Une découverte inédite. Les ondes gravitationnelles sont produites par de légères perturbations subies par la trame de l'espace-temps sous l'effet du déplacement d'un objet de grande masse. Elles se propagent à la vitesse de la lumière et rien ne les arrête. Cette théorie avancée par Einstein pourrait s'apparenter à la déformation d'un filet dans lequel on pose un poids, le filet étant l'espace-temps, ou aux ronds dans l'eau quand on y jette un caillou.

"Cette avancée marque la naissance d'un domaine de l'astrophysique entièrement nouveau, comparable au moment où Galilée a pointé pour la première fois son télescope vers le ciel" au XVIIe siècle, a souligné France Cordova, directrice de la Fondation nationale américaine des sciences (National Science Foundation), qui finance le laboratoire Ligo.              

Pour cette découverte, les physiciens ont déterminé que les ondes gravitationnelles détectées en septembre sont nées pendant la dernière fraction de seconde avant la fusion de deux trous noirs, des objets célestes encore mystérieux résultant de l'effondrement gravitationnel d'étoiles massives.