"La direction va repousser à fin 2017 la fermeture du site de Ham, initialement prévue en juillet 2016, et les départs devront se faire au fur et à mesure avec l'arrêt progressif des activités." Raymond Dessaint, délégué syndical CGT, a précisé mardi le sursis accordé par l'entreprise Pentair à ses salariés picards. "La direction ne s'oppose plus à la reprise du site", a-t-il également annoncé.
Les salariés et la direction de cette entreprise de robinetterie industrielle et de soupapes de sûreté nucléaire, filiale du géant américain Pentair Valves & Controls (30.000 salariés dans le monde, 6,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2014), sont en négociation depuis lundi, a affirmé le représentant syndical.
Suppressions d'emplois à Armentières et Saint-Ouen-l'Aumône. "Pentair Valves & Controls subit le déclin massif de ses principaux marchés. Pour préserver son empreinte industrielle en France et à l'international, (l'entreprise) n'a pas d'autre choix que de mettre en œuvre un projet de réorganisation globale", a affirmé l'entreprise dans un communiqué. Cette réorganisation globale prévoit notamment la fermeture du site de Ham, mais aussi la réduction des effectifs à Armentières (Nord, 25 sur 245) et à Saint-Ouen-l'Aumône (Val-d'Oise, 55 emplois supprimés sur 100).
Consultations avec Xavier Bertrand. Le président de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Xavier Bertrand, qui avait été reçu le 8 janvier par le comité de direction du groupe en Suisse, a également dit mardi matin devant les salariés que l'entreprise fermerait finalement fin 2017. "Maintenant, il ne faut pas faire comme si on fermait dans deux ans. C'est maintenant qu'il faut chercher un repreneur", a toutefois ajouté M. Bertrand, qui était reçu à Bercy ce mardi avec la direction de Pentair.