Une agnelle génétiquement modifiée avec une protéine de méduse s'est retrouvée dans la chaîne alimentaire fin 2014, révèle mardi Le Parisien. En novembre 2014, cette agnelle baptisée "Rubis" a été envoyée à l'abattoir avec des animaux normaux et sa viande a été mise en vente et achetée par un particulier en Ile-de-France. Au-delà du scandale sanitaire, quel est l'intérêt médical de cette expérimentation scientifique insolite ?
Comment est née "Rubis" ? "Rubis" est née au printemps 2014 d'une brebis génétiquement modifiée, prénommée Emeraude. Tout démarre en 2009 dans le cadre d'un programme baptisé Mouton vert. L'unité commune d'expérimentation animale de l'Inra met en œuvre des protocoles expérimentaux à des fins de recherche thérapeutiques pour l'homme.
Pourquoi la méduse ? Sur son site internet, l'Inra précise que "Rubis" a été modifiée génétiquement avec une protéine de méduse dans le cadre d'un programme de recherches en cardiologie humaine. Concrètement, les animaux sont couplés avec une protéine baptisée GFB pour Green Fluorescent Protein, qui est issue d'une méduse.
Cette protéine permet, comme chez les méduses, de rendre la peau fluorescente ou transparente afin d'analyser comment se comporte le système interne de l'animal.
Quelles recherches médicales ? Le programme de recherche dont est issue "Rubis" vise à comprendre la greffe de cellules pour restaurer une fonction cardiaque défaillante suite à un infarctus du myocarde. Cette protéine est aussi utilisée en cancérologie ou dans le domaine des maladies orphelines, précise l'Inra.