Pourquoi y a-t-il du sable du Sahara sur nos voitures ?

En passant sur le sable du Sahara, le vent a soulevé de fines particules et les a emportées avec lui. © FAROUK BATICHE / AFP
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Christine Pena

Le vent de secteur Sud n'a pas seulement ramené des températures plus printanières sur la France. Il a aussi emporté avec lui du sable du désert qu'on retrouve en France.

La hausse des températures constatée ces derniers jours sur l'ensemble du territoire est dûe au flux qui s'est orienté de secteur sud. Mais ce vent n'a pas seulement contribué à faire grimper les températures, il a également ramené du sable du Sahara qu'on retrouve en fine couche jaunâtre sur les carrosseries des voitures, par exemple. 

Des particules très volatiles. En passant sur le sable, il a soulevé de fines particules et les a emportées avec lui. Arrivées à une certaine altitude, ces particules sont maintenues en hauteur dans les fines gouttelettes qui constituent les nuages. C’est ainsi que le sable traverse les continents pour atterrir en France. Ces particules, très volatiles, tombent ensuite en averses sur nos régions et se retrouvent sur nos voitures ou sur les sols parfois enneigés… colorant ainsi les surfaces de cette teinte jaunâtre. 

Ce phénomène n’est pas rare. Mais pour que nous puissions le remarquer, il faut qu'il soit accompagné d'une petite pluie fine. En effet, si les averses sont trop importantes, elles "lessivent" les sols et "nettoient" les traces jaunâtres. En revanche, s’il n’y a que quelques gouttes et qu’elles s’évaporent ensuite, le dépôt est visible !

La France n'est pas la seule concernée. Évidemment, le vent ne fait pas de tri parmi les pays touchés par ce phénomène, et la France n'est pas la seule concernée. Si ces particules ne touchent que très rarement la Scandinavie, elles se retrouvent plus souvent en Amérique du Sud. Une étude américaine parue dans la revue Geophysical Research Letters rapporte ainsi que pas moins de 22.000 tonnes de phosphores contenus dans le sable du Sahara traversent chaque année l'océan Atlantique sur plus de 4.000 kilomètres pour se poser en Amazonie. Et c'est bon pour la nature ! En octobre 2014, des chercheurs de l'université de Londres révélaient en effet que ces poussières s’avèrent être un excellent fertilisant pour l'Amazonie.