Vous pouvez dormir tranquille : la voiture envoyée dans l’espace début février par Elon Musk ne va pas nous retomber sur la tête… Mais que va-t-elle devenir dans les années qui viennent ? Laure Dautriche, journaliste "Sciences et société" pour Europe 1, analyse les rêves du fondateur de Tesla. Et la réalité.
Objectif Mars, ou presque. En 2020, cette Tesla couleur rouge cerise va frôler son objectif initial : amorcer une colonisation de la planète rouge. Elle va passer "tout près de Mars". Ou presque : elle sera alors à 7 millions de kilomètres, décrypte Laure Dautriche. Mais dans quel état ? Le rêve d’Elon Musk de voir son bolide survivre 1 milliard d’années dans l’espace a peu de chance de devenir réalité : "très vite, cette voiture va se prendre des micro-météorites, des radiations solaires qui vont l’abîmer. Dans 2 ou 3 ans selon les chercheurs, il ne restera plus que quelques morceaux de métal", résume Laure Dautriche.
Va-t-elle polluer l’espace pour rien ? Envoyer une voiture à 172.000 euros, prix catalogue, se faire désintégrer dans l’espace peut ressembler à une folie… Et à une aberration écologique. "D’une certaine façon, cette voiture va devenir un débris spatial mais elle ne va pas créer une pollution au sens où on l’entend. Elle est déjà dans le vide spatial, là où il n’y a rien à dégrader", tient à préciser Laure Dautriche.
Un rêve d’enfant. Au volant de cette Tesla, on trouve "Starman", un mannequin en combinaison de cosmonaute, le bras gauche nonchalamment posé sur sa portière. Et en fond sonore, "Space Oddity" de David Bowie. La garantie d’un plan com' réussi… Mais au-delà, il y a un rêve d’enfant. "Elon Musk a grandi avec les films de science-fiction. Il s’est dit : ‘moi, mes rêves vont devenir réalité’", rappelle Laure Dautriche. Son rêve ultime : que sa Tesla croise, un jour, la route d'extraterrestres...