La ministre de l'Environnement Ségolène Royal a annoncé lundi à Marseille qu'elle allait consacrer 5 millions d'euros à des projets de routes ou de parkings solaires, dont le revêtement produit de l'électricité. "C’est bon pour la route, ça ne dévore pas d’espace vacant et en même temps ça peut être raccordé directement soit sur le réseau (électrique), soit en autoconsommation", a déclaré la ministre, en inaugurant un premier prototype de plaque de "route solaire", sur le chantier d'une rocade autoroutière à Marseille, la L2.
1.000 km de routes solaires d'ici cinq ans. "Je vais débloquer les financements (...) le plus rapidement possible, pour qu’on puisse maintenant, concrètement, avoir un laboratoire grandeur nature", a-t-elle ajouté. Les premiers éléments photovoltaïques seront installés sur des parkings ou des bandes d'arrêt d'urgence, en attendant que les modèles de "routes solaires" puissent être homologués pour la circulation classique, a-t-elle précisé, ajoutant que la "route solaire" devrait créer des emplois en France. Ségolène Royal avait fixé en janvier l'objectif d'installer 1.000 kilomètres de "routes solaires" en France dans les cinq prochaines années.
Des test à réaliser. Concrètement, il s'agit de dalles solaires de quelques millimètres d’épaisseur, collées à même le sol et capables de résister au trafic automobile sans s'altérer et produisant de l'énergie. L'électricité produite peut par exemple servir à éclairer un tunnel. Avant que les 1.000 kilomètres de route "à énergie positive" soient construits, le procédé doit encore être testé sur des petites surfaces, de 20 à 50 m2, avec une circulation réduite, et sur des surfaces moyennes, de 100 à 150 m2, en faisant circuler des poids lourds, a précisé le ministère. Des "tests sur des surfaces plus importantes en conditions réelles de circulation routières et d'utilisation de l'électricité produite seront ensuite réalisés", a-t-il ajouté.