La société californienne SpaceX a repoussé jeudi soir d'au moins 24 heures le lancement de ce qui paraît être un satellite dans le cadre d'une mission secrète du gouvernement américain seulement connue sous le nom de "Zuma".
Examen supplémentaire de données. Le décollage de la fusée Falcon 9 depuis Cap Canaveral en Floride était initialement prévue jeudi entre 20h et 22h locales (2h et 4h vendredi en France). "Nous avons décidé de ne pas procéder au lancement pour examiner de plus près les données d'un test effectué pour un autre lancement", a expliqué SpaceX dans un communiqué.
Un tir vendredi ? "Bien que nous avons réservé la fenêtre de tir de vendredi, nous prendrons le temps nécessaire pour effectuer l'analyse de ces données et confirmerons ensuite la nouvelle date du lancement", a ajouté la firme. SpaceX et le Pentagone n'ont pas répondu à des questions de la presse sur la nature de cette mission.
Déjà deux missions secrètes pour l'Etat. Le groupe Northrop Grumman, qui a fabriqué ce satellite, a seulement indiqué que le client était le gouvernement américain et que "la charge" serait placée sur une orbite basse, sans fournir d'autres précisions, selon Space.com. SpaceX, créée et dirigée par le milliardaire Elon Musk, a déjà effectué deux lancements de missions secrètes dont un satellite espion du National Reconnaissance Office et l'avion spatial non-habité X-37B de l'US Air Force.
Récupération du premier étage. Comme cela devient une routine, après le lancement, SpaceX tentera de faire revenir le premier étage de Falcon 9 dans l'atmosphère pour qu'il se pose en douceur sur le sol près de Cap Canaveral. Un succès marquerait le vingtième atterrissage réussi du premier étage de la fusée depuis que SpaceX a commencé à effectuer cette manœuvre pour récupérer cette partie la plus coûteuse du lanceur afin de la réutiliser et de réduire les coûts des vols orbitaux.