Il aura passé près de 200 jours dans l'espace. L'astronaute français Thomas Pesquet atterrira vendredi après-midi dans les steppes du Kazakhstan, avec son collègue russe, le commandant du Soyouz Oleg Novitskiy.
Un examen complet de Soyouz. Le Français a bouclé sa valise et vérifie le vaisseau Soyouz, avec lequel il va repartir. C'est ce même vaisseau qu'il a pris à l'aller avec ses deux collègues - l'Américaine Peggy Whitson reste, elle, quelques semaines de plus à bord de l'ISS -, et dont les sièges sont d'ailleurs adaptés à la forme de leur corps. Avant de partir, le Français s'est assuré de l'étanchéité des scaphandres. Mais également que tout est bien rangé et solidement accroché dans la capsule.
Vérification des scaphandres et du Soyouz… l’heure du retour sur terre approche !! #Proximapic.twitter.com/pW69QPgbZr
— Thomas Pesquet (@Thom_astro) 29 mai 2017
Une longue liste de tâches à effectuer. Dans le même temps, Thomas Pesquet répète les procédures. Toute la trajectoire du retour est automatisée, mais les deux astronautes doivent pouvoir reprendre le contrôle en cas d'urgence. Le Français rapporte aussi avec lui des échantillons biologiques, les résultats de plusieurs de ses expériences. Et puis juste avant le départ, il y aura l'étape symbolique des adieux au reste de l'équipage, Peggy Whitson et deux autres astronautes.
L'entrée dans l'atmosphère, étape cruciale. Le retour de Thomas Pesquet, qui va durer 3h30, comporte beaucoup d'étapes très délicates. L'une des étapes critiques, c'est l'entrée dans l'atmosphère. Avec le frottement contre les particules dans l'air, la température va monter à 2.000 degrés autour du vaisseau, qui est protégé par un bouclier thermique. À ce moment-là, les astronautes dans leur capsule sont au milieu d'une boule de plasma. Et pendant ces quelques minutes, plus aucune communication n'est possible avec le sol. Pour faire face à ce coup de chaud et éviter une déshydratation, les astronautes vont d'ailleurs boire beaucoup d'eau avant de partir. "On leur donne des tablettes de sel pour retenir le liquide et prévenir l'hypotension. Ils vont avoir très chaud et perdre beaucoup d'eau", prévient Brigitte Godard, médecin personnelle de Thomas Pesquet.
Un atterrissage assez violent. Après ce coup de chaud, qui dure cinq minutes, la capsule traverse les nuages et elle a considérablement ralenti, passant de 28.000 à 800 km/h. Le parachute s'ouvre ensuite. À 1m50 du sol, six rétro-fusées s'allument pour freiner encore. Malgré tout, l'atterrissage reste assez violent, similaire au choc d'une voiture qui percute un poids lourd. À l'arrivée, cette capsule de trois mètres de diamètre ressemble "à un morceau de charbon", un caillou tout noirci, inutilisable, décrit un astronaute. Et c'est ce petit caillou qui est capable de ramener des hommes sur Terre…