En Charente-Maritime principalement, mais aussi jusqu'à Nantes et Bordeaux, la terre a tremblé jeudi matin. "C'est impressionnant", reconnaît Jean-Paul Montagner, sismologue à l'Institut de Physique du Globe à Paris, invité d'Europe midi. Mais selon lui, "il faut relativiser les choses. On parle d’un petit tremblement de terre qui n’a rien à voir avec ceux que l’on a connus ces dernières semaines - au Japon ou en Equateur - de magnitude 7. Entre un magnitude 5 et un magnitude 7, il y a déjà un facteur 1.000 au niveau de l’énergie libérée."
Les pompiers et gendarmes ont reçu un flot d'appels dans les minutes qui ont suivi le tremblement de terre mais "aucun sinistre n'a été signalé et aucune victime n'est à déplorer", a en effet souligné la préfecture de Charente-Maritime.
Un système de failles. La Charente est connue pour son activité sismique, bien qu'un tel tremblement de terre ne soit pas arrivé depuis 1972. C'était dans la région d'Oléron, un séisme d'"une magnitude 5,7 ce qui est un peu plus fort". En 1799, aussi, un séisme beaucoup plus grand s'était produit en Vendée. Dans la région, "il y a tout un système de failles très anciennes qu’on appelle les failles hercyniennes. Elles ne sont pas très actives. Elles sont réactivées par le fait qu’il y a une collision entre la plaque africaine et la plaque eurasiatique, entre la plaque ibérique et la plaque eurasiatique", détaille le sismologue.
Les répliques décroissent au cours du temps. Des répliques peuvent survenir. "Dès qu’il y a tremblement de terre, il y a des répliques. Donc ce que l’on peut espérer, c’est que ces répliques décroissent au cours du temps", ajoute Jean-Paul Montagner. "Elles sont désagréables à vivre la plupart du temps. Quand on reçoit un choc principal, on n'est pas averti, donc on le ressent. Mais les autres sont plus traumatisantes".