Un porte-conteneurs du groupe danois Maersk est arrivé jeudi à Saint-Pétersbourg après avoir franchi l'Arctique par le Nord depuis l'Extrême-orient russe, une première pour un navire de cette taille. Ce trajet a été rendu possible par le réchauffement climatique, ce dernier pourrait à terme révolutionner le fret mondial.
En cinq semaines. Parti le 23 août de Vladivostok, le navire Venta a effectué la route arctique en cinq semaines. Il mouillait jeudi matin à l'entrée du port de Saint-Pétersbourg, de forts vents l'empêchant d'accoster, a-t-on appris auprès d'un porte-parole du géant danois du fret Maersk. "Il devrait pouvoir entrer dans le port cet après-midi", a précisé Andreï Naraevski.
Accompagné de brise-glace nucléaires. Le navire a effectué des arrêts au port Vostotchny, proche de Vladivostok, puis Busan en Corée du Sud avant de s'élancer via le détroit de Béring jusqu'à Bremerhaven, en Allemagne avant de mettre le cap sur Saint-Pétersbourg. Chargé de poisson gelé russe et de composants électroniques coréens, le navire a été assisté sur la route par des brise-glace nucléaires.
Un navire conçu pour les grands froids. Le navire flambant neuf Venta, du géant danois du fret Maersk, est long de 200 mètres et pèse 42.000 tonnes. D'une capacité de près de 36.000 conteneurs, il est conçu pour opérer par des températures atteignant -25 degrés Celsius.
Un raccourci maritime moins coûteux. Praticable auparavant seulement quelques semaines par an et pour des bateaux de taille plus modeste que ce géant des mers, cette route surnommée "passage du nord-est", qui longe les côtes septentrionales de la Sibérie, devient accessible de plus en plus longtemps. Si à court terme cet itinéraire reste difficile et coûteux à exploiter, la Russie mise beaucoup sur le développement de ce raccourci maritime, qui permet aux navires de gagner jusqu'à 15 jours par rapport à la voie classique passant par le canal de Suez.