Un "Office for Climate Education" (OCE) a vu le jour vendredi à Paris afin de développer l'éducation au changement climatique dans les écoles du monde entier. L'OCE veut notamment accompagner la sortie de chaque nouveau rapport du Giec (le groupe des experts du climat de l'ONU) de ressources pédagogiques, en plusieurs langues, pour élèves et enseignants. A l'origine de l'initiative, des institutions scientifiques et fondations françaises et allemandes, dont les Institut Pierre Simon Laplace (IPSL) et Postdam Institute for Climate Impact Research (PIK), ou encore Météo France et la Fondation Siemens.
"Ère de solutions". "On a besoin d'éduquer face au problème climatique, en raison de l'urgence et de la complexité", a dit le climatologue Hervé Le Treut, directeur de l'IPSL: "On est en train de passer d'une ère de diagnostic à une ère de solutions. Il faut former les jeunes, qui plus tard devront être capables de prendre les décisions". L'OCE, qui dispose d'une quarantaine de partenaires dans une dizaine de pays (USA, Grande-Bretagne, Madagascar...), veut mobiliser les réseaux éducatifs et scientifiques nationaux. L'objectif est de promouvoir des ressources, mais aussi des formations aux enseignants et des outils pour les élèves (sciences participatives, rencontres...), adaptés aux situations climatiques propres à chaque région.
L'initiative vise les élèves des niveaux primaire et secondaire (surtout les 9-15 ans) et cible fortement les pays en développement.
Encourager l'éducation à la science. "Il faut que les professeurs puissent retrouver en langage simple, avec des outils, les messages de plus en plus précis" du Giec, explique Pierre Lena, membre de l'Académie des sciences et président d'honneur de la Main à la pâte, fondation qui agit depuis plus de 20 ans pour encourager l'éducation à la science en France. Premier rendez-vous en octobre, avec la sortie d'un rapport du Giec sur la capacité du monde à limiter le réchauffement à +1,5 degrés par rapport à la Révolution industrielle.