Le musée d'art moderne de New-York (MoMA) vient de recevoir un don assez insolite : une tasse à café spécialement conçue pour être utilisée dans l'espace. C'est l'astronaute italienne Samantha Cristoforetti qui est à l'origine de ce leg, a indiqué le 7 décembre dernier le musée.
Zero-G coffee! @curiousoctopus on the "1st object in our #collection designed expressly for extraterrestrial use." https://t.co/4XRxqc6nJ3pic.twitter.com/iSCHiQ7KGu
— Museum of Modern Art (@MuseumModernArt) 7 décembre 2016
Pour remplacer un sachet en plastique. C'est plus précisément un prototype utilisé à bord de la Station spatiale internationale (ISS) en 2008 que le musée a récolté. Il a été spécialement conçu pour permettre aux astronautes de déguster leur petit noir en absence de gravité. Une tasse classique ou un mug sont en effet difficilement utilisables dans l'espace, le liquide y restant piégé au niveau des rebords. Alors, pour éviter aux astronautes de laper leur café comme le font les chats, ils buvaient jusqu'à aujourd'hui leur café lyophilisé et réhydraté dans un contenant plastique fermé, le tout avec l'aide d'une paille.
Testée et approuvée trois fois. Pour pallier le manque d'un "vrai" café, bu comme sur Terre, l'ingénieur et astronaute américain Don Pettit a donc conçu "une tasse à orbite" qu'il a lui-même testé une première fois en 2008 donc, puis à nouveau en 2012. L'astronaute Samantha Cristoforetti, qui a séjourné dans l'ISS entre novembre 2014 et juin 2015, l'a à son tour essayé avec une machine à café spéciale conçue par la Nasa.
"Coffee: the finest organic suspension ever devised." Fresh espresso in the new Zero-G cup! To boldly brew... pic.twitter.com/Zw2CllJgzF
— Sam Cristoforetti (@AstroSamantha) 3 mai 2015
Le nez sur le café. La géométrie de la tasse "permet que le liquide s'accumule là où il y a l'effet de succion", explique Mark Weislogel qui a participé à la conception. Seul inconvénient, "la forme de la tasse contraint l'utilisateur à mettre son nez directement sur le café… mais puisque dans l'espace, les arômes ne s'élèvent pas verticalement et les astronautes perdent une part de leur odorat, ce n'est pas forcément une mauvaise chose", estime-t-il.