La grande nouvelle a été annoncée mardi, avec en guise de faire-part, un article dans la revue scientifique Nature Communications. La première souris dotée d’ovaires artificiels imprimés en 3D a donné naissance à cinq souriceaux en bonne santé. L’exploit a été réalisé par une équipe de chercheurs de la Northwestern University de Chicago.
La fabrication des ovaires avec une imprimante 3D a permis d’adapter parfaitement leur taille à l’organisme de la souris stérilisée.
Des ovaires en collagène. Le choix du matériau utilisé a été déterminant pour l’expérience, rapporte le site The Verge. "Il faut que ce soit un matériau organique, afin que le corps ne le rejette pas, mais il ne faut pas que cela soit trop fragile, sans quoi [les ovaires] se détruiraient pendant la transplantation." Les chercheurs ont utilisé une gélatine à base de collagène, présent à la fois dans les cellules ovariennes des souris et des femmes humaines.
L’expérience montre que le système hormonal s’est bien remis en route et a permis une grossesse, mais aussi le fonctionnement du processus d’allaitement une fois les petits nés.
Un espoir pour les femmes infertiles. Cette expérience réussie peut donner des espoirs aux femmes touchées par l’infertilité, notamment suite aux traitements prescrits contre le cancer. Les imprimantes 3D pourraient permettre d’adapter la taille des ovaires au corps humain.
De nombreuses étapes restent toutefois à franchir avant le premier bébé humain né grâce à des ovaires imprimées en 3D. "Les follicules ovariens humains sont bien plus gros que ceux des souris et ils grossissent si vite que les ovaires implantés devraient être remplacés [pendant la grossesse]", prévient le site The Verge.