A Saint-Malo, on trouve amarrés devant les remparts deux bateaux bien différents, à quelques mètres l'un de l'autre : l'Etoile du Roy et l'Energy observer. Une dizaine de mètres et trois siècles les séparent. Le premier est la réplique d'une frégate corsaire de 1745, le second un catamaran ultra-moderne. Europe 1 a pu faire la visite de l'Energy observer en compagnie du capitaine de bordée, Marin Jarry. Ce prototype est le premier navire à hydrogène à prendre la mer.
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Le pont est entièrement recouvert de capteurs antidérapants. "C'est un premier type de panneau solaire", précise Marin Jerry. "[C'est] très résistant puisqu'on peut marcher dessus." Poursuivant la visite guidée du bâtiment, le capitaine de bordée se rend à la timonerie, le poste de pilotage, puis rentre dans la nacelle de vie : 75 mètres carrés, six cabines, une cuisine ultra-moderne et au milieu de tout cela, l'automate de supervision. "C'est vraiment le cerveau du bateau, c'est 1.800 données en temps réel. On voit les différents panneaux solaires qui rechargent nos batteries", précise-t-il.
Deux kilowatts produits sous un ciel gris
Ce jour là pourtant, pas de soleil. "C'est ce qui prouve l'efficacité du bateau", s'amuse le guide du jour. "Le ciel est très bas, il fait très gris et on produit quasiment deux kilowatts d'énergie."
Prototype unique au monde, l’Energy observer navigue depuis 2017 pour promouvoir les énergies renouvelables dans le transport maritime. Avec cette technologie, il met le cap sur Tokyo, située à 25.000 km par la mer, pour y être présenté cet été en marge des Jeux olympiques.