La hausse du niveau de la mer, la disparition de certaines espèces, la baisse du rendement des cultures... Les conséquences du réchauffement climatique sont multiples. Plus inattendu : une augmentation de la température moyenne d'un degré pourrait également provoquer une hausse du nombre de personnes atteintes de diabète, d'après une nouvelle étude publiée lundi dans la revue scientifique BJM.
Une "graisse brune" au centre de l'étude.Le diabète de type 2 rend l'organisme moins réceptif à l'insuline qui sert à faire entrer du sucre dans les cellules. Ces cellules deviennent alors insulino-résistantes et le taux de sucre dans l'organisme ne se régule plus correctement. Pour leur étude, des chercheurs néerlandais se sont intéressés à une fonction particulière de la "graisse brune". Des études précédentes établissaient un lien entre des températures basses et une amélioration de l'état des malades atteints de diabète grâce à une fonction de la "graisse brune" qui donne un coup de fouet à l'organisme quand les températures sont basses.
Un lien entre température et diabète. Partant de ce principe, les chercheurs ont croisé deux types de données. D'une part, le nombre de personnes dont le diabète s'est déclaré entre 1996 et 2013 dans cinquante Etats américains et d'autre part, la température moyenne dans ces mêmes Etats sur la même période. Les résultats de cette comparaison tendent à montrer que la hausse des températures et l'augmentation du nombre de patients diabétiques (nuancée par l'âge des malades et leur propension à l'obésité) auraient un lien.
10.000 nouveaux diabétiques potentiels. En se projetant dans l'avenir avec une augmentation d'un degré de la température mondiale, les chercheurs concluent que le nombre de personnes atteintes par le diabète augmenterait de 10.000 nouveaux cas. Néanmoins, les chercheurs tempèrent ces conclusions théoriques en rappelant qu'ils se basent sur une fonction spécifique de la "graisse brune" qui serait réceptive à la température ambiante.