Cette mésaventure, racontée par La Nouvelle République, résume à elle seule l'encombrement auquel font face les services d'Urgences des hôpitaux français. Le 17 mars, Frédéric Méroth, habitant de Châteauroux, se plante “malencontreusement” un clou dans la cuisse. Logiquement, ce Castelroussin prend immédiatement la direction des Urgences.
“Lorsque j'y suis arrivé, j'ai compris qu'il y aurait quatre heures d'attente, explique-t-il au quotidien régional. N'étant finalement pas sûr qu'il y avait un corps étranger, j'en suis ressorti avec un arrêt de cinq jours”. Mais quelques jours plus tard, les douleurs reviennent et s’accentuent. Frédéric Méroth prend à nouveau la direction des Urgences, où une radiographie confirme la présence d’un clou de 2,5 centimètres, dont la pointe s’est tordue en percutant le fémur.
Mais face à l’encombrement de l’hôpital, l’intervention chirurgicale est repoussée au 11 avril. “On m'a fait comprendre que je n'étais pas prioritaire et que je pouvais donc attendre cette vingtaine de jours”, déplore le Castelroussin. Même réponse au centre hospitalier de Tours, où l’absence de place repousse toute intervention chirurgicale urgente. Finalement, c’est dans une clinique de Châteauroux que Frédéric Méroth trouvera une place. Son opération devrait avoir lieu aujourd’hui, et mettra fin au calvaire du bricoleur malchanceux.
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