105 contre 88 l'année dernière : le nombre de nouveaux prêtres augmente mais la crise des vocations reste ancrée

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Louise Sallé / Crédit photo : ADRIEN FILLON / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à

105 séminaristes vont se faire ordonner prêtre ce week-end en France contre 88 l'an dernier. Un chiffre en hausse, mais encore insuffisant pour espérer une inversion de la course. Il y a encore dix ans, 140 séminaristes recevaient l'ordination et ce chiffre montait à plus de 500 il y a 60 ans.

L'Église catholique de France , qui souffre d'une grave pénurie de prêtres depuis plus de 50 ans, va désormais pouvoir compter sur une légère amélioration dans le renouvellement de ses effectifs. 105 séminaristes vont se faire ordonner prêtre ce week-end contre 88 l'an dernier. Une tendance à la hausse qui réjouit les évêques de France, même s'il est encore trop tôt pour espérer une inversion de la courbe. 

Car la crise des vocations est encore bien ancrée dans la durée. Il y a encore dix ans, 140 séminaristes recevaient l'ordination et ce chiffre montait à plus de 500 il y a 60 ans. Ce total de 105 nouveaux prêtres reste fragile, mais est à l'image de la réduction du nombre de fidèles dans l'Église. 

L'Île-de-France et le sud-est, plus grands pourvoyeurs de nouveaux prêtres

Jason Nioka fait partie des hommes qui reçoivent le sacrement de l'ordre cette année. Judoka de haut niveau, il a abandonné sa passion pour se consacrer à Dieu. "C'est un désir qui m'est venu dans mon adolescence. À Lourdes, j'ai senti une forme de paix profonde qui m'a accompagné tout au long de ma vie. Et après, je me suis dit que c'était peut-être le Seigneur qui m'indiquait que ma place était de donner ma vie pour l'Église. 

L'ordination aura lieu dimanche à Meaux, en Seine-et-Marne. C'est d'ailleurs en Île-de-France que le contingent de nouveaux prêtres - une quinzaine - est le plus important avec le sud-est. Si l'Église a connu davantage de difficultés à susciter des vocations ces dernières années, c'est aussi lié aux révélations sur les abus sexuels. Les séminaires qui forment les futurs prêtres ont donc revu leur organisation pour intégrer plus de laïcs en mettant fin à l'entre soi religieux et s'intéresser à l'écoute de la parole des victimes.