Ce déploiement reprend le "même modus operandi que lors des émeutes" qui ont suivi la mort du jeune Nahel, tué par un policier à Nanterre le 27 juin, et inclura les unités d'élite du RAID, GIGN et de la BRI ainsi que des hélicoptères et véhicules blindés de la gendarmerie dans les villes "les plus touchées", a ajouté Gérald Darmanin devant la presse. Du 13 juillet au soir au 15 au matin, un total de 130.000 "policiers, gendarmes et agents" seront mobilisés, ainsi que 40.000 sapeurs-pompiers par nuit, selon le ministre.
10.000 membres des forces de l'ordre à Paris
La préfecture de police de Paris a précisé que 10.000 membres des forces de l'ordre seraient déployés dans la capitale, où un concert est prévu au Trocadéro et le traditionnel feu d'artifice sur le Champs de Mars, et les départements de la petite couronne.
"Il s'agit de garantir une sécurité maximale pour que nos concitoyens profitent de la fête sans subir les désagréments de quelques délinquants et une grande fermeté à l'endroit de ceux qui voudraient gâcher ces nuits de festivité nationale, avec une consigne d'arrestation systématique, comme je l'avais donnée" lors des nuits d'émeutes, a déclaré le ministre.
>> LIRE AUSSI - 14-Juillet : «Si on revit les mêmes scènes d'émeutes, ça va encore être un choc», prévient Jean-Christophe Couvy
Certains feux d'artifice annulés
Dans tout le pays, sauf quelques exceptions, les bus et tramways s'arrêteront de nouveau plus tôt en soirée. Les autorités veulent également faire respecter le décret interdisant la vente des "mortiers" d'artifice, dont "150.000" exemplaires ont été saisis depuis le 27 juin, a annoncé Gérald Darmanin. Enfin, les manifestations "liées aux émeutes", selon le ministre, comme celle qu'a voulue organiser samedi dernier le Comité Adama Traoré pour dénoncer les violences policières, pourront être interdites à la demande des préfets jusqu'au 15 juillet.
Plusieurs communes, notamment en Ile-de-France (Nanterre, Gennevilliers, Sartrouville ou Savigny-sur-Orge) et dans le nord (en particulier Roubaix et Mons-en-Barœul), ont fait le choix d'annuler leur feu d'artifice, voire la totalité des festivités prévues pour la Fête nationale. En 2022, 807 personnes avaient été interpellées lors des incidents survenus dans tout le pays en marge des festivités du 14-Juillet, 749 véhicules brûlés et 55 membres des forces de l'ordre blessés, a rappelé Gérald Darmanin.