Il y a tout juste un an, le 14 juillet 2016, juste après le feu d’artifices, Nice plongeait dans l’horreur. Un terroriste au volant d'un camion fou semait la mort sur la Promenade des Anglais, faisant 86 morts et 450 blessés. Les Niçois n'oublient pas, et si la vie a repris, c'est avec un sentiment mêlé de mélancolie et d'incrédulité. "Je cours tous les jours sur cette promenade, et tous les jours on pense à ce qui s'est passé. Un an… on a l'impression que c'était hier. C'est loin d'être oublié", confie Hervé, un Niçois, au micro d'Europe 1.
Un suivi psychologique pour certains. Mais se relever, quand on a vécu de près l'attentat, demande parfois du temps. René Colomban est le patron d'une plage privée située en contrebas de la Promenade des Anglais. Avec ses clients et son personnel, il a vu l'horreur en face. Certains de ses employés sont même partis en arrêt-maladie après le drame. Un an plus tard, toute l'équipe est de retour : "J'en avais cinq ou six qui étaient très très marqués. Ils ont eu un suivi psychologique. La région et la ville ont mis en place des cellules pour recevoir les victimes de l'attentat", explique le responsable.
"Laisser le temps au temps". Sur la Promenade des Anglais, où plus aucun événement n'a été organisé en un an, les touristes sont revenus, mais certains Niçois hésitent encore. "C'est très aléatoire. J'ai cru comprendre que Paris avait mis presque trois ans à s'en remettre. Je crois que l'on s'inscrit dans cette même ligne", estime Jean-Christophe Probst, propriétaire du restaurent Le Koudou. "C'est dur de revenir bosser sur la Promenade. On dit que le temps efface tout… eh bien, on va laisser le temps au temps".
Pour le 14 juillet, son établissement restera fermé : tous les employés sont convié à un barbecue à la campagne. Ils seront ensemble, comme il y a un an, mais loin des scènes funestes qui hantent encore de nombreux Niçois.