C’est une chape de plomb qui s’abat sur le traditionnel défilé militaire du 14 juillet. Jeudi, en arrière-plan de la fête nationale, figurera le deuil des cinq soldats français, morts en Afghanistan mercredi. "C'est un 14 juillet de gravité qui nous rappelle que si l'armée défile sur les Champs-Elysées, elle est aussi engagée sur des théâtres qui sont dangereux", a affirmé Gérard Longuet.
"Je voudrais que les Français, quand ils les verront défiler, mesurent que [les militaires] sont des femmes et des hommes un petit peu exceptionnels", a souhaité le ministre de la Défense, qui a rendu hommage aux soldats tués dès mercredi soir.
Un avis que partage Jean-François Copé qui a fait part de sa "profonde tristesse" mercredi, tout en soulignant que "leur sacrifice n'est pas vain". Des hommages qui interviennent alors que plusieurs voix à gauche appellent à un retrait rapide d'Afghanistan. "Cette nouvelle tragédie montre l'urgence d'un plan précis et concerté de retrait de nos troupes d'Afghanistan". "Il est temps de mettre fin à cette impasse", a ainsi déclaré Martine Aubry mercredi.
Sarkozy au chevet des blessés en Afghanistan
Le programme de la célébration du 14 juillet sera fortement marqué par le drame qui vient de se dérouler en Afghanistan. Avant d’assister au défilé sur les Champs-Elysées, le président de la République a prévu de se rendre au chevet des soldats blessés en Afghanistan, à l'Hôpital d'instruction des armées de Percy. Mardi, après sa visite éclair en Afghanistan, Nicolas Sarkozy avait ramené dans son avion présidentiel deux soldats de 20 ans blessés la veille.
Et, durant le défilé, les forces de retour d'opérations extérieures (Opex), en Afghanistan notamment, mais aussi en Côte d’Ivoire, vont être placées sous les projecteurs. Après le défilé, le chef de l’Etat déjeunera avec des militaires français intervenus sur des opérations extérieures dans le courant de l'année.