Un projet d'économies comprenant 148 suppressions de postes au sein du groupe Nice-Matin a été négocié cette semaine, mais direction et syndicats ne sont pas encore d'accord sur son étalement dans le temps, a-t-on appris vendredi auprès des négociateurs. Les syndicats privilégient "un étalement sur trois ans" pour éviter tout licenciement. La direction des ressources humaines parle d'un "délai raisonnable de douze à quinze mois". Les négociations ont été suspendues jeudi pour une semaine jusqu'à vendredi prochain. La direction des ressources humaines souhaite en effet faire l'inventaire du nombre de volontaires à un départ rapide du groupe, "proches de la retraite ou désireux de créer des entreprises".
Les salariés ont à disposition "une grille d'indemnités" afin de faire leur choix. S'ajoutent à ces 148 suppressions de postes, environ "2 millions d'euros d'économies qui ont permis de préserver des emplois par rapport au plan initial de 183 suppressions de postes", précise la direction. Elles comprennent en particulier le non paiement des heures supplémentaires qui seraient désormais récupérées avec un abondement de 25%, la suppression des intérimaires, la réduction de primes d'objectifs exceptionnels, ainsi qu'un parc de voitures de fonction moins coûteux, a-t-on appris auprès de la direction et des syndicats. Selon ces deux sources, les mesures totales d'économie négociées atteignent actuellement "13,2 millions d'euros" par an. Un chiffre pour l'instant encore en dessous de l'objectif de départ fixé par la direction de 14 millions d'euros d'économies sur les charges salariales. Le groupe Nice-Matin, qui regroupe notamment les quotidiens Nice-Matin, Var-Matin, Corse-Matin et Monaco-Matin, emploie un millier de salariés.