Depuis la fin avril les dépôts de plainte se succèdent contre le fichier "Base Elèves" qui consiste à stocker des informations sur les 6,5 millions d'enfants scolarisés. Mercredi, ce sont 158 plaintes qui ont été déposées contre X par des parents d’élèves membre du "Collectif héraultais de résistance à Base élèves".
Le collectif héraultais de résistance au fichier juge en effet que "l'immatriculation obligatoire de toute la population à partir de 3 ans et pour 35 ans par le biais d'un fichier scolaire est anti-démocratique". L'immatriculation "met en place un traçage de l'individu inacceptable tant du point de vue pédagogique que des libertés individuelles", selon le collectif qui craint en outre l'interconnexion avec d'autres fichiers.
Plus précisément, les plaintes soulignent que "tout type de traitement automatisé mis en place à l'échelle nationale devrait faire l'objet d'un débat démocratique, ce qui implique une saisine parlementaire débouchant sur une loi et non un simple arrêté ministériel comme celui du 20 octobre 2008 signé par le ministre de l'Education Nationale".
Des plaintes similaires ont déjà été déposées par des parents d'élèves dans les départements de l'Aveyron, de l'Isère, du Tarn-et-Garonne, de l'Ariège et des Bouches-du-Rhône. Deux enquêtes préliminaires ont été ouvertes à Marseille et à Millau.
Un recours a en outre été déposé en Conseil d'Etat demandant l'annulation de l'arrêté portant création du fichier.