La garde à vue de 17 personnes interpellées vendredi lors d'un coup de filet dans les milieux islamistes radicaux a été prolongée dimanche. Ces gardes à vue, opérées dans le cadre d'une information judiciaire pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme ouverte début mars, peuvent durer quatre jours dans le cadre antiterroriste, soit jusqu'à mardi matin.
Des arrestations non liées à l'affaire Merah
Ces arrestations, critiquées par une partie de l'opposition comme une "opération électoraliste", ont eu lieu plus d'une semaine après la mort de Mohamed Merah, le "tueur au scooter", mais ne sont "pas liées" à ce dossier même s'il "existe un contexte", a affirmé le président Nicolas Sarkozy.
Selon le ministre de l'Intérieur Claude Guéant et Nicolas Sarkozy, ce coup de filet a permis la saisie d'armes, notamment des kalachnikov. Ces dernières étaient démilitarisées mais réutilisables.
Ces interpellations ont eu lieu en Ile-de-France, dans la région nantaise, dans l'agglomération lyonnaise, en Provence-Alpes-Côte d'Azur et à Toulouse. Parmi les interpellés figure Mohammed Achamlane, leader de Forsane Alizza ("Les Cavaliers de la Fierté"), un groupe salafiste radical dissous en février par Claude Guéant, qui l'accusait de préparer la lutte armée.
"Ils semblaient préparer un enlèvement"
Pour le chef de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), Bernard Squarcini, ce coup de filet, largement médiatisé, se justifie par la "dangerosité" des membres de Forsane Alizza.
"C'est un groupe constitué d'une véritable dangerosité", qui cherchait à "se structurer de façon solide" et "voulait nommer des émirs dans chaque région", a-t-il déclaré dans l'édition de samedi de La Provence. Selon lui, "ils semblaient préparer un enlèvement".