Claude Guéant a indiqué que 2.800 Tunisiens en situation irrégulière avaient été interpellés en un mois, mardi lors de la séance des questions d'actualité à l'Assemblée nationale. Le ministre de l'Intérieur a relevé que "la pression migratoire (tunisienne) sur l'Italie a des conséquences" pour la France où "entre le 23 février et le 28 mars, ce sont 2.800" Tunisiens en situation irrégulière qui ont été interpellés.
"1.700 ont d'ores et déjà fait l'objet d'une reconduite à la frontière, la plupart à la frontière avec l'Italie", a précisé le ministre. Il a souligné que "la France n'est pas prête à accepter cet afflux d'immigration", qu'il a qualifié d'"économique". Outre des mesures internes, telles que la mise en place "de contrôles dans la bande des 20 kilomètres par rapport aux frontières, dans les aéroports et dans les gares", la réponse se doit aussi d'être "européenne", a estimé Claude Guéant.
Selon lui, cela nécessite "que les accords de Schengen soient respectés" et que "Frontex (l'agence européenne de surveillance des frontières extérieures à l'UE) organise mieux son dispositif". Enfin, a ajouté Claude Guéant, les pays de la Méditerranée européenne doivent se réunir sur cette question de la pression migratoire et leurs ministres de l'Intérieur se retrouveront mercredi à Luxembourg.