Une économie au point mort, un virus H1N1 qui fait des milliers de victimes et un climat toujours plus déréglé : l’atmosphère a été lourde en 2009. Et la vie des Français en a été directement affectée. Ils sont 41% à considérer que 2009 a été plutôt une mauvaise année, contre seulement 19% pour une bonne année, selon un sondage TNS-Sofres/Logica pour Europe 1.
Et pour 2010 ? Les Français ne se montrent guère optimistes. Ils sont 45% à pronostiquer que la nouvelle année sera comme la précédente. 34% des personnes interrogées la voient "meilleure" et 15%... "pire".
La crise. On avait pu croire l’économie mondiale soignée, elle n’est qu’en convalescence. L’année 2009 a été celle des interventions musclées des Etats pour relancer la machine économique. La zone euro a ainsi vu le retour d’une, timide, croissance. Le PIB de la France devrait lui afficher un -2,3% en fin d’année, selon l’Insee. Les Bourses ont retrouvé des couleurs mais les comptes publics sont plus que jamais dans le rouge. Surtout, le taux de chômage continue d’augmenter. Il était de 7,8% en France fin 2008, il pourrait atteindre 9,8% au milieu de l’année 2010. Sur le front de l’emploi, "des mois difficiles" sont à attendre, a d’ores et déjà prévenu le gouvernement pour 2010.
La grippe A. Au travail, à l’école et jusque dans votre salle de bains, cette épidémie s’est immiscée partout. Des nouvelles consignes d’hygiène à la campagne de vaccination, la grippe A a souvent fait la Une de l’actualité. Jusqu’à l’overdose ? Apparu au Mexique, le virus H1N1 s’est propagé sur l’ensemble de la planète, suivant le rythme des saisons et la courbe des températures. Selon un bilan publié mi-décembre par l’Organisation mondiale de la Santé, la barre des 10.000 victimes a été franchie. Les spécialistes redoutent pour 2010 une nouvelle vague de contaminations.
Le climat. "Objectif Copenhague", a été le maître-mot de l’année 2009, marquée par des rounds de négociations internationales et des séries de déclarations de principe. Si les dirigeants de la planète s’accordent pour dire qu’il y a urgence à lutter contre le réchauffement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, ils n’ont pas trouvé la méthode pour y parvenir ensemble. Ce que tout le monde redoutait sans oser l’avouer est arrivé : la montagne Copenhague a accouché d’une souris. Rendez-vous est d’ores et déjà pris en 2010 à Mexico ou à Bonn pour prendre des mesures concrètes. Enfin ?
Sondage TNS-Sofres/Logica pour Europe 1, réalisé les 8 et 9 décembre 2009 auprès de 1.000 personnes, selon la méthode des quotas.