Voilà un sondage qui pourrait éclairer le choix des sympathisants socialistes au moment de désigner leur candidat pour l’élection présidentielle de 2012. Dominique Strauss-Kahn, Martine Aubry et François Hollande arriveraient en effet assez largement en tête au second tour du scrutin, selon une enquête réalisée par l'institut CSA pour BFMTV/RMC/20 Minutes.
A la question "si le second tour de l'élection présidentielle avait lieu dimanche prochain" pour quel candidat "y aurait-il le plus de chance que vous votiez?", 64% des personnes interrogées se prononcent en faveur de Dominique Strauss-Kahn, contre 36% pour Nicolas Sarkozy.
Ségolène Royal en retrait
Dans l'hypothèse d'une candidature Aubry, 56% voteraient pour elle et 44% pour Nicolas Sarkozy. De même, François Hollande l'emporterait face à président sortant (55-45). Seule Ségolène Royal semble en retrait, faisant jeu égal avec Nicolas Sarkozy (50-50).
La bataille des primaires socialistes prévues en octobre 2011 s’annonce donc intense. Un second sondage CSA révèle que Dominique Strauss-Kahn s’imposerait au premier tour mais s'inclinerait au second tour face à Martine Aubry. La première secrétaire du PS n'est cependant pas en position de force car les intentions de vote au premier tour la placent en 3e position (16%) derrière Ségolène Royal (26%).
Les engagements de Martine Aubry et de DSK de ne pas se présenter l'un contre l'autre pourraient cependant assurer à l’un ou l’autre des primaires plus tranquilles.
"C'est du pipeau !"
Ces sondages inspirent des commentaires sceptiques chez les dirigeants socialistes. Notamment chez Jean-Christophe Cambadelis, pourtant proche de Dominique Strauss-Kahn. "DSK est invraisemblablement trop haut, c’est du pipeau !", s’insurge-t-il sur son blog. Selon le député de Paris, en montrant que "tout le monde bat Sarkozy", ces sondages ont pour seul objectif "d’aiguiser les appétits".
De son côté, Ségolène Royal fait peu de cas de ces sondages pessimistes. "Quand l'offre sera stable, ils auront un sens", confie-t-elle jeudi au Parisien. La présidente de Poitou-Charentes entend plus que jamais saisir sa chance en 2012 : "c'est l'engagement d'une vie, une pensée constante", affirme-t-elle.