Après le record de 2011, les recettes générées par les radars devraient à nouveau crever le plafond en 2012. Depuis le début de l'année, les radars ont déjà rapporté 324 millions d'euros et "l'année 2012 pourrait rapporter entre 675 et 700 millions d'euros", selon l'Agence nationale du traitement automatisé des infractions (Antai), citée par Les Echos. En 2011, les radars avaient déjà rapporté 639 millions d'euros, dépassant les prévisions du gouvernement.
En quelques années, les montants rapportés par les radars ont connu une très forte hausse : en 2007, ils avaient rapporté 362 millions d'euros à l'Etat, pour les amendes payées en temps et en heure.
Relâchement des conducteurs
La politique d'extension du parc de radars n'explique pas, à elle seule, cette hausse spectaculaire. A la fin des années 2000, les recettes s'étaient en effet tassées et d'autres facteurs permettent de comprendre le rebond des années 2011 et 2012. Le comportement des automobilistes s'est en effet relâché et la vitesse moyenne a un peu augmenté, notent Les Echos, indiquant que les contraventions pour excès de vitesse ont augmenté de 20% depuis début 2012.
Autre explication : un "effet élection présidentielle", les conducteurs ayant peut-être espéré, en vain, une amnistie pour leurs amendes. Depuis peu, les automobilistes étrangers flashés en France doivent en outre payer leurs amendes.
2.200 radars à la fin de 2012
De plus en plus de radars sont installés le long des routes et Les Echos soulignent aussi le rôle des 676 radars feux rouges, dont l'installation a débuté en 2009. Au total, on devrait dénombrer plus de 2.200 radars fixes en France à fin 2012, contre 1.473 en 2008. Le nombre de radars mobiles, 933, reste quant à lui stable.
Si les recettes des radars sont bonnes, leurs bénéfices pour la sécurité routière le sont un peu moins. Après une forte baisse de la vitesse sur les routes depuis dix ans, le nombre de tués sur la route demeure élevé, avec 3.963 morts en 2011. Pour 2012, les premiers chiffres sont peu encourageants : au mois de juillet, le taux de mortalité sur les routes a augmenté de 3,6% par rapport à l'an dernier.