A partir du 1er novembre, 2.500 places d'hébergement supplémentaires seront mobilisables en Ile-de-France pour l'accueil des sans-abri pendant la période hivernale, sans gymnase et sans "concurrence" avec les places d'hébergements proposées aux migrants, a affirmé mercredi le préfet de la région d'Ile-de-France et de Paris.
"Pas de lutte de places". Depuis début juin, la préfecture de région a proposé 3.664 solutions d'hébergement aux migrants présents dans les campements de rue dans la capitale, et 526 places d'hébergement à des migrants venus d'Allemagne. "Il n'y a pas de lutte de places", a insisté le préfet Jean-François Carenco lors d'un point-presse. Certaines associations ont dit craindre que les sans-abri ne pâtissent cet hiver des efforts déployés pour accueillir des réfugiés, dans le contexte actuel d'afflux de migrants en Europe.
"Deux opérations innovantes". Viendront s'ajouter dans le courant de l'hiver, "deux opérations innovantes": la mise en place de constructions mobiles en bordure du Bois de Boulogne, et la mobilisation de l'Hôtel de l'artillerie, un bâtiment du VIIe arrondissement, qui pourraient renforcer d'environ 300 places supplémentaires. "C'est ma petite réserve en plus", a dit M. Carenco. L'ouverture de toutes ces places "ne se fera pas en fonction du thermomètre", a assuré le préfet, rejoignant les directives de la ministre du Logement? Sylvia Pinel, qui a demandé aux préfets d'agir "en fonction de la demande".
Durant l'hiver précédent, 2.200 places avaient été mobilisées en Ile-de-France (dont 1.000 à Paris), et 700 ont été finalement pérennisées à la sortie de l'hiver, venant s'ajouter aux 75.000 places ouvertes toute l'année pour les SDF (dont 20.000 places d'hébergement et 32.000 places en hôtels).