La nouvelle loi pénalisant les "outrages sexistes" a donné lieu à 332 amendes depuis son entrée en vigueur en août dernier, a annoncé mercredi la secrétaire d'Etat chargée de l'égalité femmes/hommes, Marlène Schiappa. "Au 20 février 2019, 332 contraventions pour outrage sexiste ont été dressées par les policiers et les gendarmes sur l'ensemble du territoire national", a précisé dans un communiqué Marlène Schiappa.
La loi est "efficace". Elle a salué le travail "nouveau et important mené par les forces de l'ordre" pour "protéger les femmes et assurer leur liberté à circuler dans l'espace public en toute sécurité". "Ces chiffres montrent que non seulement la loi est appliquée mais qu'elle est aussi efficace", a-t-on commenté dans l'entourage de la secrétaire d'Etat. "Contrairement à ce que certains sceptiques redoutaient, ils montrent que les forces de l'ordre connaissaient bien ces comportements" et "qu'elles se sont saisies de la nouvelle législation pour les sanctionner", a-t-on ajouté de même source.
Passible d'une amende de 90 euros minimum. La loi Schiappa contre les violences sexistes et sexuelles, adoptée définitivement début août, a créé l'"outrage sexiste", passible d'une amende immédiate de 90 euros minimum. La France a été ainsi "le premier pays au monde à pénaliser le harcèlement de rue par des amendes", a rappelé mercredi la secrétaire d'Etat.
Fin septembre, la première condamnation en vertu de la nouvelle loi avait eu lieu : elle concernait un homme de 30 ans, condamné à 300 euros d'amende pour s'en être pris à une femme de 21 ans dans un bus de Draveil, en région parisienne. "Fortement alcoolisé", il lui avait asséné une claque sur les fesses puis l'avait traitée de "p...", en lui lançant "t'as de gros seins", selon le récit du parquet d'Evry.