La date butoir fixée par le ministère de l'Education aux 24.000 communes dotées d'une école approche. D'ici le 31 mars, chacune doit en effet décider si elle applique le décret sur la semaine de 4,5 jours dès la rentrée prochaine ou si elle attend la rentrée de 2014. Les maires doivent aussi choisir s'ils font venir les enfants le mercredi ou le samedi matin à l'école. Europe1.fr fait le point sur cette réforme des rythmes scolaires.
20 à 25% d'élèves concernés. En attendant que les dernières communes se positionnent, le ministère de l'Education a fait une première estimation. 20 à 25% des élèves du public renoueraient dès septembre prochain avec la semaine de 4,5 jours. Parmi ces écoliers, environ un sur quatre (23%) est scolarisé dans une des communes très défavorisées bénéficiant à ce titre d'aides de l'Etat.
Le ministère en espérait plus... Début décembre, Vincent Peillon espérait que "le plus grand nombre possible" de communes et "plus de la moitié des enfants de France" soient à la semaine de 4,5 jours à la rentrée 2013. A la mi-mars, il avait jugé que si "20, 30, 35%" des écoliers passaient à la nouvelle semaine scolaire en 2013, ce serait "déjà pas mal". C'est donc tout juste "pas mal".
Les principales villes ont tranché. Qui se lance en 2013, qui attend la rentrée 2014 ? Voici la réponse. Elles ont dit oui pour septembre 2013 : Paris, Nantes, Rennes, Angers, Grenoble, Dijon, Brest, Clermont-Ferrand, Limoges, Tours et Metz. Elles attendront 2014 : Lyon, Lille, Strasbourg, Montpellier, Amiens, Reims, Marseille, Nice, Bordeaux, Le Havre et Toulon.
La carte des villes qui attendent 2014 :
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Une première année jugée difficile. Selon plusieurs maires, la première année de mise en place du dispositif s'annonce difficile financièrement. Un fonds d'amorçage de 250 millions d'euros a été débloqué pour les communes qui passeront aux nouveaux rythmes dès 2013. L'aide sera prolongée en 2014 pour les communes les plus en difficulté. L'aide s'élèvera à 50 euros par élève, portée à 90 euros dans les zones en difficulté, lesquelles toucheront aussi une aide de 45 euros par élève la deuxième année. La réforme coûtera 150 euros par élève et par an selon l'Association des maires de France (AMF). Soit au total 600 millions annuels.
La réforme n'est pas finie. Le retour de la semaine de 4,5 jours dans le primaire n'est que la première étape d'une réforme plus conséquente. Vincent Peillon compte revoir prochainement le rythme des collégiens et des lycéens, mais aussi donner un coup de rabot sur les vacances d'été. Ce dernier point devrait à nouveau faire débat tant les intérêts scolaires, touristiques ou encore familiaux divergent.