Les chiffres nationaux. À peine 18,6% des communes françaises, 22,5% des écoles et 22,3% des élèves seront concernés par la réforme des rythmes scolaires dès 2013, selon les calculs du SNUipp-FSU, principal syndicat d'enseignants dans le primaire. Les villes avaient jusqu'au 31 mars pour se décider à passer ou non à la semaine de 4,5jours dès la rentrée prochaine. Et dans une étude que s'est procurée Europe1, le syndicat assure qu'une "majorité écrasante" d'entre elles estime que la réforme "est loin d'être mûre".
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• Des disparités très importantes. Aucun élève ne changera de rythme en 2013 dans le Val-de-Marne ou les Hauts-de-Seine, relève par exemple le syndicat. Il y en aura moins de 1% dans les Bouches-du-Rhône, 2,6 % dans le Rhône et 3,5 % dans les Alpes maritimes. Par contre, tous les élèves adopteront les nouveaux rythmes à Paris, 98% dans l'Ariège, 80 % en Haute Garonne, 84% dans les Deux-Sèvres et 79,5 % dans les Landes.
• Le ministère en espérait plus... Début décembre, Vincent Peillon espérait que "le plus grand nombre possible" de communes et "plus de la moitié des enfants de France" soient à la semaine de 4,5 jours à la rentrée 2013. A la mi-mars, il avait finalement jugé que si "20, 30, 35%" des écoliers passaient à la nouvelle semaine scolaire en 2013, ce serait "déjà pas mal".
• La première année sera de toute façon difficile. Selon plusieurs maires, la première année de mise en place du dispositif s'annonce difficile financièrement. Un fonds d'amorçage de 250 millions d'euros a été débloqué pour les communes qui passeront aux nouveaux rythmes dès 2013. L'aide sera prolongée en 2014 pour les communes les plus en difficulté. L'aide s'élèvera à 50 euros par élève, portée à 90 euros dans les zones en difficulté, lesquelles toucheront aussi une aide de 45 euros par élève la deuxième année. La réforme coûtera 150 euros par élève et par an selon l'Association des maires de France (AMF). Soit au total 600 millions annuels.