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Charles Luylier (correspondant à Toulouse) / Crédit photo : ED JONES / AFP , modifié à
À partir de ce samedi 1er juin, Toulouse et son agglomération adoptent pour la première fois la tarification saisonnière sur l'eau dont le tarif augmentera de 42% de juin à octobre pour diminuer de 30% le reste de l'année. Une mesure censée encourager la sobriété, mais qui a du mal à passer chez les propriétaires de piscine ou de jardin.

Une augmentation de 40% pour éviter les gaspillages. À partir de samedi, l'eau sera plus chère à Toulouse, en vertu d'une politique de tarification saisonnière que la ville rose et son agglomération adoptent pour la première fois. Dans le détail, le tarif de l'eau augmentera de 42% de juin à octobre et baissera de 30% le reste de l'année. L'objectif étant d'encourager les propriétaires de jardin ou de piscine à la sobriété.

Dans cette banlieue ouest de Toulouse, essentiellement composée de pavillon, cette mesure est accueillie assez fraîchement, surtout par Roland, qui n'a d'autre choix que de consommer beaucoup d'eau pour entretenir son jardin verdoyant de 200 m². "Là, dans mon jardin, l'herbe est verte pour le moment. Après cette augmentation, tout va être sec et c'est tout ! Je ne vais pas arroser avec de l'eau de ville. On n'en peut plus, 42% d'un coup, mais ce n'est pas possible ! On est dans une écologie punitive. Heureusement que je n'ai pas de piscine", peste cet habitant.

"On va faire vraiment très attention" 

Les propriétaires de piscine, justement, risquent en effet de sentir la différence à partir de samedi. À l'image de Lucie et Jean-Marc. "Je suis à 48 euros par mois de consommation d'eau avec la piscine. Si on ajoute les 42% d'augmentation, ça va faire à peu près 70 euros par mois. Ça va faire mal", craint Lucie, rejoint par son mari : "La piscine fait 8.000 litres et, s'il y a besoin de la remplir, on le fera que quand ce sera vraiment limite". "On va faire vraiment très attention", conclut Lucie. 

Un couple qui, dans les semaines qui viennent, ne pourra pas compter sur la pluie pour remplir leur piscine, arroser leur jardin et donc atténuer cette augmentation. L'été dernier, il n'y a eu que 15 jours de précipitations à Toulouse.