Depuis dimanche, les élèves de Terminale ne peuvent plus modifier leurs vœux d'orientation. Les inscriptions sur APB (Admission post bac), le site qui permet de choisir sa filière d'études supérieures, sont closes. Si environ 90% des élèves recevront leur affectation définitive dès le début du mois de juin, comme le précise le site d'APB, une période stressante s'ouvrira pour ceux qui n'ont obtenu aucune réponse.
Pas de panique cependant : il existe des solutions. Europe 1 a posé cinq questions sur l'admission post-bac à Clothilde Hanoteau, responsable du service coaching orientation à L'Etudiant.
Que faire si un lycéen n'obtient aucun vœu ?
Si un élève n'obtient pas satisfaction, il aura accès à la procédure complémentaire d'Admission post bac. Celle-ci s'ouvrira le 26 juin : à partir de cette date, tous les bacheliers sans réponses positives y auront accès. On peut alors formuler un vœu dans des formations où il reste encore des places, comme certaines licences. Il peut aussi rester des places dans des filières sélectives, en DUT génie industriel et maintenance par exemple. Beaucoup d'élèves se détournent de cette formation, alors qu'elle est porteuse d'études vers des écoles d'ingénieurs. En BTS également, il reste des places dans des zones géographiques moins demandées que d'autres. La remarque est la même pour des prépas. Comme cette procédure court jusqu'à septembre, les élèves peuvent être informés assez tardivement. Et même avoir une bonne surprise si une place se libère.
Faut-il obligatoirement passer par admission post-bac ?
Non, il existe des établissements, en grande majorité dans le privé, qui ne passent pas par APB. Il y a des formations en alternance, ou des établissements qui préparent à des concours comme dans le secteur médical, ou d'autres domaines comme l'informatique, le journalisme… Mais ça ne concerne pas que le privé. Les instituts de sciences politiques ne figurent pas non plus sur APB.
Si malgré tout, un lycéen n'a pas obtenu satisfaction, quels choix s'offrent à lui ?
Si un élève n'est pas pris, il peut mettre à profit cette année de transition pour avoir de meilleures chances quand il se représentera dans un an. Prenons un exemple : un élève n'est pas pris dans un DUT GEA (gestion des entreprises et des administrations), alors que c'est son objectif. Il faut alors se demander que faire pour enrichir son cursus. Si l'élève veut faire une école de management après ce DUT, il peut profiter de cette année pour s'inscrire en licence éco-gestion à l'université. Cela permet de gagner en maturité, d'acquérir une expérience supplémentaire, et si la première année est réussie, ça montrera le sérieux et l'investissement de l'élève.
Est-ce risqué de prendre une année sabbatique ?
Non ! Les responsables de formation n'ont pas de problèmes à accepter des élèves qui ont pris une année sabbatique, tant qu'elle est mise à profit pour son projet professionnel. Il peut, par exemple, enrichir ses compétences en langue en partant à l'étranger. Il ne faut pas oublier que APB ne concerne pas que les futurs bacheliers, c'est pour toutes les personnes qui veulent intégrer une formation en première année post-bac. Il n'y a pas de prime aux primo-accédants !
Comment rassurer un élève qui n'a obtenu aucun vœu ?
Déjà, la plupart des lycéens obtiennent au moins une réponse positive. Quand un élève n'obtient aucun de ces vœux, c'est normal que ce soit très angoissant. Mais il reste des solutions jusqu'en octobre, donc il faut être patient. Ensuite, on peut aussi avoir de bonnes surprises au bac. Si un élève n'a pas eu un très bon dossier, mais qu'il obtient de bien meilleures notes au bac, il faut qu'il joue là-dessus. Il ne faut pas hésiter à rappeler les établissements. Ensuite, il faut soit rester motivé sur son projet pendant son année "sabbatique", soit revoir son projet. Parfois, les candidatures envoyées par les élèves ne correspondent pas à leur profil.
>> Décrocher une mention au bac, ça sert encore à quelque chose ? La réponse en vidéo :
Bac : avoir une mention au bac sert-il encore à...par Europe1fr