Le gouvernement accordera une aide de 50 euros par élève, ou de 90 dans les zones en difficulté, afin d'inciter les communes à appliquer la réforme des rythmes scolaires dans le primaire dès 2013, annonce le Premier ministre dans un courrier aux élus locaux.
"L'effort principal" de l'aide financière sera fait pour l'année scolaire 2013-2014 afin de permettre une "entrée rapide dans la réforme du plus grand nombre possible de communes", selon la lettre du 18 décembre. L'aide sera composée d'un forfait de 50 euros par élève, attribuée à "toutes les communes sans distinction", et d'une majoration de 40 euros par élève réservée aux "communes urbaines ou rurales les plus en difficulté". Ces dernières bénéficieront donc d'une aide de 90 euros.
Les communes qui attendront 2014 pour rétablir la semaine de 4,5 jours, abandonnée en 2008, devront demander "une dérogation et ne pourront pas bénéficier de l'aide forfaitaire". En revanche, les communes situées dans les zones en difficulté bénéficieront d'une aide de 45 euros par élève "même si elles ont déjà bénéficié de l'aide l'année précédente", précise Jean-Marc Ayrault.
François Hollande avait annoncé le 20 novembre que la réforme "s'étalera(it) sur deux ans", en 2013 et 2014, répondant à l'inquiétude des maires qui réclament du temps face au coût occasionné par les activités périscolaires, le ramassage scolaire, la cantine... Il avait indiqué qu'un "fonds spécifique de 250 millions d'euros" serait attribué, selon certains critères. Le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon a laissé entendre que le montant de ce fonds pourrait être plus important, dans un entretien lundi à Libération.