Un euro par jour d'école non remplacé. C’est ce que réclament les parents d'élèves de cinq écoles de Pantin, en Seine-Saint-Denis. Ils ont envoyé cinquante recours contre le ministre de l'Education nationale Luc Chatel, mardi, pour lutter contre les non-remplacements d'enseignants.
L’initiative est portée par Daniel Garault, délégué FCPE élu des parents d'élèves, père d'une élève en CE1. Il avait déjà déposé une plainte contre Luc Chatel mi-février, mais il avait été débouté pour vice de forme. "On a envoyé des courriers au ministre, au recteur, à l'inspecteur d'académie, mais personne ne nous a répondu", a déploré le parent d’élève. "Là, nous nous sommes entourés d'avocats (...) et nous nous dirigeons vers une condamnation de l'Etat."
La FCPE mobilisée
"Nous demandons un enseignant devant chaque élève et que tout le monde soit traité de la même façon sur le territoire", a expliqué Daniel Garault, assurant que "certains enfants avaient manqué jusqu'à un mois de scolarité depuis le début de l'année" dans certaines villes de la Seine-Saint-Denis comme Pantin, Saint-Ouen, Gagny et Montreuil.
La FCPE, première fédération de parents d'élèves de l'enseignement public, va encourager les parents à engager de tels recours, notamment lors d'un rassemblement à Bobigny mercredi soir.
Chatel annonce des mesures
Ces parents d’élèves veulent faire réagir le ministère de l’Education nationale. Voyant sans doute venir la fronde, Luc Chatel a annoncé mardi des mesures. Il a confirmé le recours, dès la rentrée de septembre 2010, à des étudiants ou de jeunes retraités de l'Education nationale. Il va aussi mettre en place dans chaque établissement un responsable chargé de ces questions. Il souhaite aussi que les remplaçants puissent intervenir en dehors de leur académie.