Près de 6 Français sur dix se déclarent prêts à revendre tout ou partie de leurs cadeaux de Noël, un phénomène qui progresse chaque année et qui est particulièrement marqué chez les plus jeunes, révèle lundi une étude OpinionWay/PriceMinister-Rakuten. 57% des sondés déclarent avoir déjà revendu ou serait prêt à revendre cette année, les présents reçus à Noël qui ne leur plairaient pas. Cela représente une augmentation de 10% par rapport à l'an dernier, où 52% des Français exprimaient cette intention. Les 18-24 ans et les 25-34 ans apparaissent comme les plus adeptes de ce comportement, à respectivement 63 et 73%.
Si l'an dernier, les Français "étaient encore très divisés sur la question (de la revente des cadeaux de Noël, ndlr), cette année on constate que cela est vraiment rentré dans les moeurs", estime Olivier Mathiot, cofondateur de PriceMinister-Rakuten. Si 42% des Français estiment que la pratique de revente des cadeaux de Noël est "légitime" en temps de crise, le sujet reste malgré tout majoritairement tabou : 83% (+6 points) des personnes interrogées se gardent bien de dire à l'auteur du cadeau revendu ce qu'il est advenu de son présent. Plus de 7 Français sur dix (73%) se déclarent même "gênés" à l'idée que ce dernier puisse l'apprendre.
Les raisons qui poussent à la revente de cadeaux restent globalement les mêmes d'une année sur l'autre: en premier lieu, c'est parce que le cadeau ne plait pas (34%), juste devant le fait de l'avoir reçu en double (29%, + 10 points). Le fait de juger un présent inutile (28%, -10 points) est une justification qui recule par rapport à 2012, de même que le besoin d'argent pour financer les dépenses courantes (13% contre 19% en 2012). Les cadeaux les plus couramment revendus sont ceux de la famille éloignée (56%), des collègues (43%), puis des amis (29%) et des beaux parents (27%). Dans le palmarès des présents les plus remis en vente, les CD/DVD arrivent toujours en tête (21%, suivis des jeux vidéos (18%), des objets de décorations (15%), du high tech (13%), puis des livres (12%).
Sondage réalisé du 4 au 8 décembre auprès d'un échantillon représentatif de 1.061 personnes.