Dans ce café de la Libération, à peine 130 kilomètres séparent Monique de sa maison à Rouen. Pourtant, la retraitée normande aura attendu ses 73 ans et de lâcher beaucoup de tabous pour venir avec son mari et des amis sur les sites du Débarquement.
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"Il faut le transmettre aussi à nos enfants"
"Nous, personnellement, on ne l'avait jamais fait. Je ne sais pas pourquoi. On vieillit, puis on se dit 'il faut qu'on voit'. Mais c'est quand même très impressionnant", glisse-t-elle. "Pendant la guerre, mon père faisait son service militaire. Il est parti huit ans, il a été prisonnier en Allemagne, il est revenu et il ne nous a pratiquement jamais parlé de la guerre", ajoute un autre.
"Il y a beaucoup de gens qui devraient venir voir ce qui s'est passé il y a 20 ans pour se rendre compte qu'un jour ça peut nous revenir dessus", "il faut le transmettre aussi à nos enfants, nos enfants et petits-enfants aussi parce qu'il ne faut pas oublier tout ça", poursuivent deux autres touristes.
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À chaque échange et rencontre, les deux couples dégainent le portable, avide de photos, de vidéos souvenirs, comme soudainement investis de cette mission de porter l'Histoire.