Le développement durable est-il compatible avec une économie florissante ? Le marché de la seconde main en est le parfait exemple et se trouve d'ailleurs en pleine expansion, car plus de 100 milliards d'euros sont générés dans le monde grâce à cette pratique. Ainsi, de plus en plus d'enseignes s'y essaient.
Comment allier développement durable et croissance, lorsqu'il s'agit du monde de la mode, qui peut être source de nombreuses pollutions ? La réponse est bien évidemment celle de la seconde main ! Ce nouveau marché de plus en plus florissant pousse donc certaines enseignes bien connues du grand public à s'y essayer. C'est notamment le cas de Zara, qui au début du mois de septembre lançait sa plateforme d'articles de seconde main.
Garder sa clientèle
La marque espagnole a eu beau jeu de mettre en avant des préoccupations environnementales, la motivation étant principalement commerciale. Le marché du vêtement de seconde main est en effet estimé à six milliards d'euros en France et Zara suit donc la tendance générale comme l'explique Thomas Graffagnino, expert du commerce chez Sia Partners. "Aujourd'hui il y a 80% des entreprises qui proposent de la seconde main en réponse à des Vinted, Vestiaire collective, Back Market qui fonctionnent très bien. Les enseignes se mettent sur ce créneau-là pour justement aussi arriver à contrer et garder une partie de leur clientèle et de leur base de consommateurs", analyse-t-il.
De la même manière, la grande distribution a sauté le pas à l'image d'Auchan, Carrefour, Système U ou encore Leclerc. Enfin, la vente de meuble avec Leroy Merlin ou Ikea, et Darty, la Fnac ou encore Boulanger dans l'électro-ménager, ne font pas l'exception. Et si ces marques s'y mettent, c'est que la demande est là. Selon l'Ifop, près d'un Français sur quatre achète déjà aujourd'hui plus de seconde main que de neuf .