Files d’attente, manque de carburant ou stations-service fermées. Le calvaire s’est poursuivi encore une fois mardi pour nombre d’automobilistes, mais la tendance est clairement à l'amélioration mercredi. L'objectif de 80% de stations-service "en état de fonctionner totalement ou presque totalement" devait être "atteint", avait misé mardi soir Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Energie.
Même optimisme à l'Union française des industries pétrolières (Ufip). "La tendance continue à s'améliorer", a affirmé Jean-Louis Schilansky, le président de l'Ufip.
Un avis divergeant des distributeurs indépendants de la FF3C. Ils recensaient mardi soir un point de vente sur deux toujours "en difficulté" dans leur réseau de 3.500 stations rurales. "Les améliorations sont imperceptibles", a assuré leur porte-parole Frédéric Plan.
Les raffineries redémarrent
Du côté des raffineries, le mouvement de protestation contre la réforme des retraites semble s'essouffler. A La Mède, dans les Bouches-du-Rhône, les salariés ont voté la fin de la grève mercredi. A Petit-Couronne, près de Rouen, le travail devait reprendre à la mi-journée.
Mais le retour à la normale prendra du temps. Certaines raffineries ne peuvent redémarrer encore dans l'immédiat faute de brut, qui ne leur est plus acheminé en raison de la grève dans les terminaux pétroliers du Havre et de Fos-Lavéra.
Côté stocks, la France respecte toujours son obligation de disposer de 90 jours d'importation de produits pétroliers, malgré l'autorisation donnée aux industriels de puiser dans une partie des stocks stratégiques.