Les parents de Digan n'en démordent pas. Alors que l'Institut national de veille sanitaire (InVS) a écarté la responsabilité de la bactérie Klebsiella pneumoniae dans les décès survenus à l’hôpital Jacques Cartier de Massy, ils viennent de porter plainte pour homicide involontaire.
Pour eux le scénario est extrêmement clair. Résistante aux antibiotiques ou pas, c'est bien une bactérie qui a tué leur enfant et non la pathologie pour laquelle il était opéré. Le bébé souffrait d'une maladie cardiaque grave. Dès sa naissance, il avait subi deux opérations très lourdes mais c'est quand les médecins le pensait tiré d'affaire que tout s'est dégradé très rapidement.
"Tout se passait très bien. Notre fils reprenait une bonne pente", explique à Europe 1 Virginie, sa mère. "Ils l'ont désentubé. Le vendredi matin à 7 heures, on m'appelle et on me dit qu'il y avait une dégradation. A 12h25 tout était fini. La chef de réanimation a éteint son pacemaker devant nous et Digan est décédé devant nos yeux, à cause de ce germe. La date où notre fils est décédé correspond à la période où la bactérie était dans l’hôpital. Tout coïncide. C'est à cause d'eux que notre fils est décédé. Ils nous l'ont enlevé", conclut-elle.
"Ils nous l'ont enlevé" :
Des médecins désignés par la justice vont donc à nouveau enquêter sur place pour déterminer les circonstances exactes de la mort de Digan. Certaines sources syndicales de l’hôpital ont laissé entendre qu'il y avait eu négligence sur l'hygiène au sein de l'établissement.