François Chérèque, secrétaire général de la CFDT a réagi à la perte du triple A français dans le cadre du Grand rendez-vous Europe 1/iTélé/Le Parisien-Aujourd’hui en France. Première raison à cette dégradation d'après lui : "l'échec de la gouvernance européenne". "Il n'y a pas eu suffisamment de solidarité entre les pays européens", a-t-il regretté, évoquant notamment l'absence de mutualisation de la dette de chaque pays, autrement dit la création d'eurobonds.
"Il y a aussi une responsabilité collective, 30 ans de dette", a poursuivi François Chérèque. Enfin, troisième responsabilité d'après lui : "une aggravation de la politique du gouvernement". "En 2007, quand le gouvernement arrive, l'économie est plutôt moyenne et au lieu de réduire la dette il fait des dépenses inconsidérées", a-t-il jugé. François Chérèque cite notamment "la loi Tepa, le bouclier fiscal et la défiscalisation des heures supplémentaires". Le patron de la CFDT regrette qu'en 2009, au moment où la question de la dette est devenue inquiétante, le gouvernement ait refusé de supprimer "le bouclier fiscal et supprimer les allègements de charges".
Troisième exemple : "au mois d'août, le gouvernement décide un plan de rigueur (...). Or, il fallait soutenir les salariés en difficulté. Et c'est ce qui se passe aujourd'hui. L'agence (S&P) dit, aujourd'hui, difficulté de relancer l'économie". "La responsabilité du gouvernement est engagée sur les cinq dernières années", a-t-il conclu.