"Accablant". Les villes ont-elles fait assez d'efforts pour l'accessibilité de leurs infrastructures aux personnes en situation de handicap? "Malgré une hausse de la moyenne générale des 96 chefs-lieux départementaux, le constat est accablant", déplore l’Association des paralysés de France (APF), au regard de son baromètre pour 2013 dévoilé mardi.
La moyenne nationale. Dans son étude, l'association constate d'abord quelques progrès réalisés dans l'Hexagone. Ainsi, ce cinquième palmarès est "marqué par une hausse de la moyenne nationale", passée de 10,6 en 2009, à 11,6 en 2010, 12 en 2011, 13,04 en 2012 et enfin 14,14 en 2013. Mais pour l'APF, "une moyenne à 14,14 est un grave échec", l'association espérant plutôt un 16, en vertu des engagements pris par les gouvernements successifs.
Grenoble, Nantes et Caen exemplaires… Comme chaque année, l'association publie un classement des villes les plus accessibles pour les handicapés. L'APF met une note sur trois critères : "un cadre de vie adapté", "des équipements municipaux accessibles", et une "politique volontariste". Et en 2013, le trio de tête est constitué de Grenoble (Isère), Nantes (Loire-Atlantique) et Caen (Calvados).
… Chaumont, Alençon et Digne beaucoup moins. L'APF se réjouit tout de même que "plus aucune ville ne soit en dessous de la moyenne". Et "pour la queue de peloton, le résultat est encourageant", reconnaît-elle, citant : Chaumont, Alençon et Digne-les-Bains, qui ferment la marche. Parmi les autres grandes villes, Rennes est 7e avec la note de 17,2, Lille est 9e avec 16,8, Bordeaux est 13e (16,6), Toulouse 26e (15,5), Nice 48e (14,2) et Marseille 83e, avec 12,4. Paris, pour sa part, n'a pas souhaité répondre aux questions, selon l'APF. En 2012, elle était 64e, avec 13,2.
42% des réseaux de bus accessibles. Mais "ces progrès ne sauraient masquer de graves lacunes", regrette tout de même l'APF. Selon l'association en effet, "à peine plus de la moitié des écoles et seulement 42% des réseaux de bus sont accessibles aux personnes en situation de handicap". "Même constat pour les cabinets médicaux et paramédicaux puisque la moitié des personnes en situation de handicap ont des difficultés à en trouver un accessible", dénonce l'APF, mettent ainsi la pression sur les candidats aux municipales, à un mois des élection.