Au cinquième jour de la grève des agents de sûreté aéroportuaire, il n'y a toujours aucune issue au conflit en vue. Faute d'avoir obtenu l'ouverture de négociations sur les salaires, le mouvement est reconduit mercredi. Et ce, alors que le gouvernement veut un retour à la normale mercredi, quitte à recourir aux forces de l'ordre.
Nice se rajoute au mouvement
Même si la situation était en amélioration sensible dans certains aéroports mardi, la grogne va se poursuivre mercredi. Après Roissy et Lyon-Saint-Exupéry, principalement touchés depuis vendredi, et Toulouse-Blagnac, ceux de Mulhouse, Beauvais et Rennes devraient rejoindre le mouvement de grève nationale inter-entreprises. C'est ce que croit savoir Benamar Belkouche, délégué CFDT chez ICTS France à Roissy, qui affirme que "la grève va se durcir et s'amplifier".
Selon les informations d'Europe 1, les 700 agents de sûreté aéroportuaires de Nice sont appelés par les syndicats à rejoindre le mouvement mercredi matin.
Europe1.fr fait un tour de France des perturbations.
La grève se poursuit à Lyon et Roissy
A Lyon-Saint-Exupéry, les agents de sûreté de l'aéroport ont annoncé qu'ils vont reconduire mercredi leur grève. "Tout le personnel est prêt à repartir", a indiqué Edouard Nunez, du syndicat Unsa Brink's. Et la direction a assuré que tous les vols seront assurés, malgré la grève des agents de sûreté. Elle reconduit ainsi son dispositif de mobilisation d'agents de sûreté extérieurs, mis en place mardi.
Mardi, l'aéroport le plus touché en France par la grève a fonctionné en faisant appel à des agents venant d'autres aéroports, ce qui suscite des inquiétudes des syndicats sur la sûreté dans l'aéroport, ces remplaçants et intérimaires n'étant, selon eux, pas assez formés. La situation était alors mardi en amélioration sensible : les 150 vols prévus ont été assurés. Les vols sont partis avec 15 à 40 minutes de retard, selon la direction. Elle a précisé que Lyon comptait mardi 85% de grévistes parmi les agents de sûreté, employés par la Brink's. Les syndicats annonçaient 100% du personnel.
La direction de l'aéroport avait invité lundi les passagers à ne pas se présenter avec des bagages "hors format", comme des ski, surf et caddy de golf. Ils sont également invités à garder "un minimum d'effets personnels en bagage à main" pour un passage plus rapide aux contrôles de sécurité.
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A Roissy-Charles-de-Gaulle, le mouvement de grève est reconduit mercredi.
Mardi, les perturbations sont concentrées sur les terminaux 2E et 2F, avec un temps d'attente moyen de 15 minutes, voire 60 minutes sur certains postes de contrôle, selon Aéroports de Paris. Mais les vols au départ ont connu des retards moyens de 45 minutes.
A Orly, la situation était normale mardi.
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A Toulouse-Blagnac, le retard moyen des vols est de 9 minutes en moyenne mardi, contre 12 minutes lundi. La direction de l'aéroport appelle les voyageurs à anticiper leur arrivée en raison du temps d'attente aux portiques de sécurité.
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A Nice, troisième aéroport français, la direction ne faisait état d'aucune perturbation du trafic mardi. Toutefois les salariés des quatre sociétés d'agents de sûreté de l'aéroport - ICTS, Securitas, Brink's et SGA - ont voté en assemblée générale en faveur d'une grève à partir de mercredi matin, a indiqué la CGT.
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A Bâle-Mulhouse, aucune perturbation n'a eu lieu mardi. Un préavis de grève a été déposé mardi mais pour la journée du 24 décembre, à destination des salariés contrôlant les marchandises et le personnel, pas les passagers.
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