Le premier syndicat a fait savoir dimanche qu'il envisageait d'arrêter la grève.
Les agents de sûreté des aéroports sont en grève dimanche, jour de Noël et de forte affluence, pour le dixième jour consécutif. Mais ce mouvement n'entraîne pas de grande perturbation sur le trafic aérien. Après avoir voté samedi en assemblée générale la poursuite de la grève, entamée le 16 décembre pour obtenir une revalorisation salariale, les agents se prononceront de nouveau lundi matin sur la suite du conflit.
L'Unsa-FMPS, le premier syndicat de la branche prévention sécurité, a fait savoir dimanche qu'il envisageait "très sérieusement" d'arrêter la grève, après avoir constaté que le mouvement "s'effritait", a indiqué son secrétaire général, Erik Biro.
Le Syndicat des entreprises de sûreté aérienne et aéroportuaire (Sesa, patronat) a proposé vendredi de porter à un mois de salaire le montant de leur prime annuelle, sous certaines conditions. Mais les syndicats réclament une augmentation de 200 euros du salaire mensuel, qui se situe en moyenne entre 1.100 et 1.600 euros.
Situation normale dimanche matin à Roissy
La situation était normale dimanche matin aux terminaux 2E et 2F de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, ont indiqué dans la matinée des sources aéroportuaire et préfectorale, ne constatant pas d'attente particulière à l'embarquement et parlant d'un trafic normal dans ces terminaux.
Dimanche matin, on comptait 38% de grévistes Roissy, selon la préfecture de Seine-Saint-Denis, qui a noté des "reprises ponctuelles de travail", en soulignant que le jour de Noël, férié, est payé double. L'embarquement des 61.000 passagers attendus (contre 82.000 samedi) devrait s'étaler sur toute la journée sans période de pointe, a précisé un porte-parole d'ADP (Aéroports de Paris).
A Lyon Saint-Exupéry, la grève des agents de sûreté a été reconduite samedi en assemblée générale mais, selon la direction de l'aéroport, les 86 vols programmés dimanche au départ de la plate-forme devraient être assurés, comme les 132 de lundi, grâce aux non-grévistes ou à des renforts externes. A 8 heures, le retard moyen des vols opérés était de 4 minutes, a précisé la direction dans un communiqué, estimant que des retards restaient possibles dimanche après-midi.
A Toulouse-Blagnac, les agents de sûreté ont repris le travail dimanche, avec un vote en assemblée générale samedi. Le service est normal.
A Lille et à Beauvais, les vols n'accusaient aucun retard. A Bordeaux-Mérignac, aucune perturbation consécutive au conflit n'était constatée, selon l'aéroport.