Le patron de la DCRI, Bernard Squarcini, affirme mercredi dans L'Expressque lui-même, mais aussi le député UMP Renaud Muselier, avaient eu vent d'une affaire Guérini dès la fin 2008, alors qu'elle est censée officiellement n'avoir commencé qu'en février 2009.
"Je me souviens d'un coup de fil d'un conseiller de l'Elysée fin 2008", déclare le patron du Renseignement intérieur. "Il me dit: +Renaud Muselier (député UMP de Marseille, ndlr) sort de la Chancellerie. Il prétend que la plainte contre Guérini n'aboutira pas parce que tes enfants travaillent au conseil général+". "Je lui ai répondu: +C'est idiot, faites l'enquête normalement+", ajoute le patron de la DCRI.
Interrogé par l'AFP, Renaud Muselier a démenti. "Je n'ai jamais parlé de Squarcini", a-t-il déclaré, précisant que s'il avait évoqué un jour l'affaire à la Chancellerie lors d'un déjeuner de parlementaires, c'était après ouverture de l'enquête.